Développer de nouveaux matériaux de dépollution des eaux - Erwan Guénin
Entretien avec Erwan Guenin de l'Unité mixte de recherche Transformations Intégrées de la Matière Renouvelable, porteur de projet AAP2020.
Entretien réalisé le 20 novembre 2020
Vous avez déposé votre projet dans l'axe thématique "Énergie, environnement et durabilité". Plus précisément, quelle est le sujet de votre recherche ?
Ce travail consiste à développer des matériaux issus de la biomasse et de les évaluer pour un procédé catalytique de dépollution des eaux. Ces matériaux sont des hydrogels ou des aerogels à base de fibroine de soie et contiendront des enzymes catalytiques ainsi que des catalyseurs chimiques dans leur structure.
Fiche projet
Titre : Développement de matériaux issus de la biomasse pour un procédé catalytique de dépollution des eaux (SilkDepol)
Appel à projet : bourse exploratoire, 2020
Axe thématique : Énergie, environnement et durabilité
Laboratoires coporteurs : Unité mixte de recherche Transformations Intégrées de la Matière Renouvelable, Laboratoire de Réactivité de Surface (LRS)
Quelle est l'origine de votre projet ? (sa motivation, son histoire)
Ce projet vient d’un travail commun entre plusieurs partenaires au sein de l’Alliance Sorbonne Université sur l’utilisation de la soie pour développer des composites incorporant des nanoparticules métalliques pour diverses applications, essentiellement biomédicales. C’est au cours de ce travail que nous avons commencé à étudier les propriétés en dépollution de l’eau.
Erwan Guenin
Les applications de notre projet seront le développement de réacteurs pour le traitement en continu d’eau polluée par des pesticides ou colorants.
Principe de préparation des hydrogels ou aérogels de soie contenant des enzymes catalytiques et/ou des catalyseurs nanoparticulaires. A droite de bas en haut, photo d’hydrogel contenant des nanoparticules avec une enzyme ; photos d’hydrogel comprimé entre deux doigts ; image de microscopie électronique à balayage de la structure d’un aérogel (l’échelle blanche correspond à 100 µm)
Existait-il déjà des collaborations entre vos laboratoires ? que vous apporte-t-elle ?
Le projet initial a débuté par une thèse commune entre le Laboratoire de Réactivité des Surface (Sorbonne Université) et le laboratoire de Transformations Intégrées de la Matière Renouvelable (Université de Technologie de Compiègne / Ecole Supérieure de Chimie Organique et Minérale) à laquelle participé un autre laboratoire de l’UTC, le laboratoire Biomécanique et Bioingénierie. Ce travail collaboratif a permis de mettre en commun les expertises de chaque laboratoire et de développer de nouveaux champs d’applications dont le projet déposé à l’Institut des Matériaux.
Quels serait le but à atteindre, l'accomplissement ? Et des applications ?
Il s’agit d’obtenir une preuve de concept pour ces nouveaux matériaux issus de la biomasse pour l’application de dépollution de l’eau. Les applications potentielles sont par exemple le développement de réacteurs pour le traitement en continu d’eau polluée par des pesticides ou des colorants.
Comment pensez-vous dépenser la bourse exploratoire de l'iMAT ? en quoi pourra-t-elle vous soutenir dans votre projet ?
Le financement obtenu va permettre à la fois de recruter 1 ou 2 stagiaires qui pourront produire, caractériser les matériaux catalytiques et réaliser les premières expériences de dépollution et aussi d’aider au fonctionnement de ce projet.