Comprendre la communication intercellulaire pour traiter les maladies neurodégénératives - Souhir Boujday
Entretien avec Souhir Boujday du Laboratoire de Réactivité de Surface, porteuse de projet lauréat.
Entretien réalisé le 30 mai 2020
Dans quel axe s’inscrit votre projet ?
Notre projet concerne principalement la santé puisqu’il porte sur les maladies neurodégénératives. Mais il est également sociétal vu l’importance que prennent aujourd’hui ces maladies et industriel du fait des retombées attendues.
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Fiche projet
Titre : Sensing and Profiling Extracellular Vesicles related to Neurodegenerative Diseases.
Appel à projet : postdoctoral, 2020
Axe : Société, santé, industrie.
Souhir Boujday
Notre projet transdisciplinaire est en phase avec l’esprit de l’IMat : allier la physicochimie et la biologie pour des applications en médecine.
Plus précisément, quel est votre projet ?
Nous étudions les vésicules extracellulaires : ce sont des médiateurs clés de la communication intercellulaire. Ils regorgent d’informations, de messages et de fonctions encore peu identifiés. Ils ont un potentiel diagnostique car ils peuvent refléter l’état de santé des cellules sécrétrices et ils ont également un potentiel thérapeutique. Ces objets sont au centre de la médecine de demain !
Quel est l’origine de votre projet et quel est son objectif ?
Dans notre équipe-projet NanoBioSurf au LRS, nos travaux de recherche s’appuient sur une approche moléculaire de la chimie de surface à l’interface solide/liquide, pour des applications biologiques. Notre projet est le fruit d’une collaboration récente débutée en 2018 : Christian Néri (IBPS) m’a alors contactée pour combiner nos compétences dans l’étude des vésicules extracellulaires.
Notre objectif est d’abord de comprendre et d’explorer le rôle de ces vésicules dans les maladies neurodégénératives. Pour les différencier, les diagnostiquer et in fine explorer leur potentiel au sens large. Il y a des applications évidentes dans le traitement des maladies neurodégénératives mais les vésicules sont également très prometteuses pour le traitement du cancer.
En quoi la collaboration avec un autre laboratoire enrichie votre projet de recherche ?
Il s’agit d’un projet porté avec le Brain-C Lab (IBPS) qui apporte ses compétences en dynamiques de vieillissement cellulaire du cerveau. Nous sommes en collaboration avec l’équipe ChemBio de l’IPCM spécialiste en chimie des protéines et chimie médicinale. Chacun des trois partenaires apporte des compétences à la fois différentes et complémentaires, indispensables à la conduite du projet.