Rencontre avec Anthony Beauvois, postdoctorant.
Projet : Aggregation of clay nanoplatelets: time-resolved SAXS and NMR investigation
Axe thématique : Énergie, environnement et durabilité
Porteurs de projet & laboratoires : Natalia Malikova (PHENIX), Francois Ribot (LCMCP)
En intègrant l’ENS Cachan/Université Paris-Sud, Anthony Beauvois suit la formation du magistère de physico-chimie moléculaire. Il décroche en 2017 un master, l’agrégation de chimie, pour valider ensuite un doctorat en chimie de l’environnement. Anthony travaille sur un projet postdoctoral porté par Natalie Malikowa (PHENIX) et François Ribot (LCMCP) qui étudie l’organisation de nanoparticules constitutives des argiles pendant leur agrégation dans l’eau.
Mon projet nécessite beaucoup de présence en laboratoire.
Comment s’est passée ton intégration dans les laboratoires malgré la crise sanitaire ?
J’ai débuté le postdoctorat en plein deuxième confinement et je n’ai, comme tout le monde, pas pu me rendre très souvent au laboratoire les premiers temps.
Malgré tout, l’intégration s’est aussi bien déroulée que me le permet la situation sanitaire.
Je télétravaille en moyenne de un à deux journées par semaine mais mon projet nécessite beaucoup de présence en laboratoire et notamment sur la plateforme RMN.
Quelles sont les premières avancées dans ton projet ?
Jusqu’à présent, le projet s’est principalement concentré sur la libération des contre-ions des argiles (le Li+ en l’occurrence) par RMN. Nous avons obtenu des jeux de données expérimentales (mesure de temps de relaxation, de coefficient de diffusion) qu’il nous faut compléter en faisant varier les paramètres physico-chimiques du système argile-ionène, comme la densité de charge des ionènes par exemple.
Sur le plan micro-fluidique, le système est optimisé, il n’y a pas de fuite, l’optimisation des conditions expérimentales est en cours.
Culture et confinement : Anthony nous conseille...
-> un livre : Parasite, de Sylvain Forge : un polar captivant qu’il est difficile de lâcher !
-> un jeu : 7 Wonders Duel, idéal pour occuper les week-end confinés à 2.
As-tu rencontré des difficultés
L’optimisation des conditions opératoires au laboratoire s’est avérée délicate parce que le contraste entre les argiles et la solution de ionène ne permet pas d’effectuer des observations au microscope. Nous utilisons donc des argiles avec fluorophores afin de déterminer pour quelle position dans le capillaire nous observons l’agrégation des argiles en fonction des débits et des concentrations via des observations sous microscope à fluorescence.
Le projet a-t-il changé de perspective ? Quels sont les objectifs aujourd’hui ?
L’objectif du projet est resté le même : comprendre les mécanismes mis en jeu dans l’agrégation des argiles par les ionènes et déterminer l’impact de la nature des contre-ions sur ce processus.
Quels sont les aspects les plus motivant dans ce projet ?
L’étude du comportement et du devenir des colloïdes dans les systèmes environnementaux via une approche de laboratoire est un domaine que j’apprécie particulièrement. Les argiles sont des colloïdes présents en grandes quantités dans les systèmes naturels. Travailler sur leur floculation avec des techniques expérimentales variées (SAXS et RMN) est un sujet que je trouve très intéressant, d’autant plus que le processus de floculation est mis en jeu dans de nombreux domaines environnementaux et industriels (comme le traitement de l’eau par exemple).
L’optimisation des conditions opératoires au laboratoire s’est avérée délicate.