Rencontre avec Fadoua Sallem, postdoctorante.
Projet : Sensing and Profiling Extracellular Vesicles related to Neurodegenerative Diseases
Axe thématique : Santé, société, industrie
Porteurs de projet & labos : Souhir Boujday (LRS), en collaboraton avec Christian Néri (IBPS)
Fadoua Sallem intègre une classe préparatoire avant de suivre des études d’ingénieur en chimie analytique et instrumentation à la Faculté des sciences de Tunis. En 2017, elle obtient un doctorat de chimie en cotutelle entre l’UBFC et l’Université de Tunis El Manar. Pour son 3e postdoctorat, Fadoua intègre en 2020 l’équipe de Souhir Boujday (LRS), en collaboraton avec Christian Néri (IBPS), et étudie les vésicules extracellulaires.
J’ai choisi la science des matériaux pour son interdisciplinarité.
Pourquoi as-tu choisi une carrière de chercheuse en science des matériaux ?
J’ai choisi le champ de la science des matériaux parce que c’est un domaine très vaste et prometteur : il ouvre sur l’interdisciplinarité selon l’application des matériaux envisagés.
J’ai choisi plus particulièrement de me spécialiser dans les nanomatériaux tournés vers les applications biomédicales car j’ai toujours été fascinée par ce domaine de recherche.
Quelles sont les premières avancées dans ton projet ? As-tu déjà des perspectives de publications ?
Le projet de recherche est un peu ralenti par les conditions actuelles de travail liées à la crise sanitaire. Mais nous avons déjà un projet de publication en collaboration avec d’autres membre de l’équipe de recherche dans laquelle je fais mes travaux de recherche actuels.
Les perspectives ont-elles évolué depuis que tu travailles sur le projet ?
Je n’ai commencé que depuis cinq mois donc aujourd’hui les ambitions sont toujours les mêmes : nous étudions les vésicules extracellulaires qui sont des médiateurs clés de la communication intercellulaire. Et particulièrement, je développe un biocapteur capable de détecter d’une façon sélective des vésicules extracellulaires.
Culture et confinement : Fadoua nous conseille...
-> quelques séries : Prodigal Son, The Society, Dark
-> des livres : Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur (Harper Lee), Le pays de la liberté (Ken Follett), Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en a qu’une (Raphaëlle Giordano)
J’apprécie particulièrement d’évoluer dans un cadre international.
Y a t il une forme d’interdisciplinarité dans ton travail actuel ?
Oui, mon projet est interdisciplinaire : il se situe à l’interface de la biologie et de la chimie. Nous développons des biocapteurs qui doivent détecter des entités biologiques : il faut faire appel à des connaissances sur les molécules ou les entités à détecter et adapter les mesures aux conditions biologiques.
Comment s’est passée ton intégration dans les laboratoires malgré la crise sanitaire ?
J’ai commencé mon postdoc en télétravail : mon premier mois coïncidait avec le début du deuxième confinement (novembre 2020). Mais en ce moment je suis en présentiel presque à 100%.
Et puis je préfère travailler au laboratoire : je trouve que c’est difficile de travailler isolée et enfermée dans un petit appartement. Concernant l’intégration dans le laboratoire, elle s’est très bien passée. Et le labo accueille des chercheurs des quatre coins du monde : j’apprécie énormément d’évoluer dans ce cadre international.
Comment se passe ton installation sur Paris ?
Paris est une ville extrêmement différente des autres villes françaises, à différents point de vue : les transports, le rythme de vie, le niveau de vie, la densité de population... Mais je me suis finalement habituée à ce mode de vie. Je trouve qu’il y a énormément de choix de commerces et tout est à proximité..
Par contre, depuis que je vis à Paris tous les lieux culturels et les restaurants sont fermés : je n’ai pas encore pu profiter du mode de vie parisien pour ce qui est des loisirs, mais j’espère vite me rattraper !